La chimiothérapie

 Les différentes phases du traitement de la chimiothérapie
Schéma des 4 phases de la chimiothérapie

                 Avant la chirurgie, on parle de chimiothérapie néo-adjuvante.
Cette chimiothérapie néo-adjuvante a pour objectif de faire diminuer la taille de la tumeur permettant ainsi, lors de la chirurgie, de réaliser l’exérèse (l’ablation) de la tumeur en tentant de conserver le sein. Ce traitement peut durer entre trois et quatre mois.

                La chimiothérapie est un traitement composé de 4 phases.                                            
La première phase est celle de l’induction, qui dure 4 semaines, qui a pour but de détruire massivement les cellules cancéreuses, la seconde phase est la phase de prophylaxie du système nerveux central. Elle a lieu environ un mois après l’induction et a pour but d’empêcher l’invasion du système nerveux par les cellules cancéreuses. La prophylaxie est l’ensemble des mesures visant à empêcher l’apparition, la réapparition et la propagation de maladies. Ensuite vient la phase de l'intensification qui permet de détruire les cellules cancéreuses résiduelles. Parfois non nécessaire, cette deuxième cure de chimiothérapie intensive dure de douze à dix-huit semaines. Elle s’accompagne d’une hyper alimentation pour subvenir aux besoins énergétiques insuffisants du à une alimentation orale insuffisante. De plus un traitement d’aplasie médullaire est obligatoire. Cela consiste à combler la fabrication de cellules sanguines car, à fortes doses, les médicaments de la chimiothérapie détruisent la plupart des cellules de la moelle, qu’elles soient normales ou cancéreuses ; la moelle osseuse est donc appauvrie.
 Et enfin, la dernière phase est la phase de maintien. Lors de cette étape, la radiothérapie peut y être associée.  Son objectif est de détruire les cellules cancéreuses qui n’auraient pas été détruites avec les traitements précédents et qui auraient migrés. Durant entre deux et trois, le traitement est équivalent au traitement de l’induction, pendant la première année, et sur l’administration continue de deux médicaments par voie orale.
                Si une rechute apparait malgré ce traitement, le seul espoir de rémission et de guérison est la greffe de moelle osseuse.

                Après la chirurgie, on parle de chimiothérapie adjuvante.
Elle est utilisée selon les caractéristiques de la tumeur, selon l’atteinte ou non des ganglions axillaires.
C’est une chimiothérapie « préventive » qui est destinée à diminuer au maximum le risque de réapparition de la maladie. Elle dure environ six mois.

                Cependant, la chimiothérapie ne débute qu’après un bilan qui permet de confirmer qu’elle est justifiée et que le patient peut la supporter. Il s’agit du bilan préthérapeutique soit effectué avant le traitement.



 Les effets secondaires liés à la chimiothérapie



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              Les effets secondaires sont nombreux et sont physique mais également psychologique. En effet, les nausées et vomissement peuvent apparaître dans les instants suivant l'administration de la chimiothérapie, et se prolonger dans les 5 jours suivants. On parle alors de vomissements précoces et vomissements tardifs.
Ils peuvent être maîtrisés par les médicaments appelés les "sétrons", disponibles par voie intraveineuse ou par voie orale.
Les chimiothérapies peuvent entraîner des inflammations de la bouche (mucite), responsables de douleurs. Ces inflammations peuvent provoquer des ulcérations ressemblant à des aphtes. Elles peuvent se soigner par la réalisation de bains de bouche dont la composition devra être celle prescrite par le médecin. D’autres précautions sont également à prendre, tels qu'éviter l'alcool, éviter les aliments épicés ou acides.
Quelques médicaments provoquent des diarrhées, qui trop intenses ou trop prolongées peuvent entraîner une déshydratation. De plus, la chimiothérapie n'est pas la seule cause de diarrhée. En effet, des infections digestives peuvent également donner des diarrhées et nécessiter un traitement spécifique.
Un des effets secondaires les plus importants sont la chute des cheveux, commençant dans les semaines suivant le traitement. Un casque réfrigérant pourrait diminuer au moment de débuter le traitement la perte de cheveux selon des études cliniques.

Certains produits entrainent également des allergies, notamment lors de la perfusion. Les ongles et les veines sont également plus fragiles, durant le traitement, tout comme l’audition, qui peu être troublée. Mais il persiste aussi des effets secondaires psychologiques, surtout une fatigue constante et l’anxiété, l’angoisse et des troubles de sommeil fréquents, qui font parties du traitement global de la maladie cancéreuse.